Des Cévennes au Burkina Faso

Regards croisés lors d'un voyage au Burkina entrepris par un agronome retraité qui a vécu 30 années en Afrique et un jeune homme des Cévennes.

Ma photo
Nom :
Lieu : LANSARGUES et St. MARTIN DE BOUBAUX, Hérault et Lozère, France

Voyageurs curieux d'autres pays et d'autres hommes, voyageurs rêveurs en attente d'émotions, voyageurs disponibles prêts à suivre toutes les pistes.

dimanche 14 février 2010


Jeudi 14 :
Sur les conseils de Soufiane nous avons décidé de faire réparer le voiture avant de partir et pris rendez vous avec son garagiste. On lui a laissé la voiture le matin et nous l’avons récupérée ce soir. Pas problème du coté de la direction mais l’amortisseur gauche était complètement mort. Nous l’avons donc changé avec un d’occasion. Le garagiste en a profité pour vérifier la colonne de direction qui avait du jeu du à l’usure d’une bague en téflon qu’il à remplacée par une bague en plastique de sa fabrication. Il n’y a plus de jeu m la direction est un peu raide. Enfin tout marche très bien si ce n’est un petit claquement du côté droit quand on passe dans un trou, vraisemblablement une faiblesse de l’amortisseur. Il faudra que je les change arrivé en France. Compte tenu de ce retard nous ne partirons que Samedi jour de départ du prochain bateau pour Sète et demain nous irons visiter Casablanca.

Lundi 18 Janvier :
Après 3 mois de voyage et 18 960 Km de route et de pistes poussiéreuses nous sommes arrivés à St. Martin de Boubaux  à 11 h du matin en plein milieu d’un chantier chinois chez Annie, la maman de Fred, à la surprise générale de tous les participants.  Nous avions prévenu Annie que nous ne serions pas là avant le mercredi avec l’idée d’arriver le Lundi et nous avons tout fait pour cela. En effet le voyage de Rabat à St. Martin ne s’est pas tout à fait passé come nous l’avions prévu. Arrivé à Tanger nous avons appris que le bateau pour Sète ne partirait que le lendemain matin à cause d’une tempêté annoncée en Méditerranée. Qu’à cela ne tienne nous  dormirons ici  et ne partirons que demain ; malheureusement le bateau était complet et le prochain que dans 3 jours. Nous avons donc décidé de faire la traversé pour Algésiras et de gagner la France par la route. Nous sommes arrivé à Algésiras à 20 h 30 et pour être sur d’être à St. Martin le Lundi nous avons décidé de faire la route d’une traite en nous relayant au volant. Dimanche après midi, après 20 h de conduite et 1500 Km de route, nous étions à Lansargues, fatigués  et heureux. Joël que j’avais averti de notre arrivé par le Bateau du Lundi, avait mis le chauffage en route et nous avons trouvé une maison bien chaude et accueillante.

mercredi 13 janvier 2010



Samedi 9 janvier :
                              Ca y est, nous sommes au Maroc, dans un petit hôtel bien propre, 90 Kms après la frontière.
La traversée de la Mauritanie s’est faite sans aucun problème. Nous sommes parti à 9h, bien que levé à 6, car Fred voulait acheter une grande natte et le marché ou nous étions susceptibles d’en trouver n’ouvrait qu’à 8 h. J’en ai profité pour faire l’achat d’un chèche bleu, mais il est tout empesé et il faudra que je le lave avant de le mettre, car je les aime bien souple et non pas raides comme les portent certains Maures. Nous étions à 14 h 30 à la frontière, mais il a fallu attendre 15 h qu’elle ouvre et à 17 h nous avions fini les formalités es deux côtés.
Comme nous n’avions pas mangé de la journée, que nous étions quand même fatigué après 530 Kms de route et que la température extérieure était très fraîche, nous avons décidé de nous offrir une nuit d’hôtel au chaud et de manger un bon tagine. On a trouvé ce petit hôtel qui fait partie d’un ensemble station de service, restaurant, hôtel, épicerie, mosquée, planté en plein désert le long de la route nationale.
Demain matin, nous nous lèverons de bonne heure pour essayer d’atteindre Layoune, à plus de 700 Kms d’ici.
Nous avons croisé des voyageurs qui font un raid France  Bamako en 2 Cv, pour le cinquantenaire de l’indépendance du Mali. Il paraît que depuis deux jours  il y a des pluies torrentielles de Rabat à Tan- tan et qu’il y a de nombreuses inondations, donc faire attention après Layoune.

 Sur la route Mauritanie Layoune


      Dromadaires en Mauritanie


La route en Mauritanie

Dunes en bord de route

Barcanes

Au Maroc après la frontière, paysage de roches érodées par le vent









Dimanche 10 Janvier :
                                       970 Kms en 11 h de conduite et nous nous sommes arrêtés à « la Courbine d’argent », 125 Kms avant Tantan. Nous avons eu de la  pluie en sortant de Layoune, la nuit nous a surpris en cours de route et nous sommes bien content, après cette dure journée, d’être arrivé dans cet établissement tenu par un Italien. C’est un hôtel en forme de patio, posé sur la plage.  On y pénètre par une large porte en bois qui ouvre sur le patio, les chambres sont disposées sur trois cotés, alors que la façade donnant sur la mer est réservée à la restauration et au salon d’accueil. Après une bonne douche chaude nous nous sommes retrouvé dans le salon d’accueil pour l’apéritif à volonté, au milieu d’une quinzaine de Français qui devisaient entre eux. C’était un peu intimidant, mais le patron nous a très courtoisement introduit dans le groupe et dix minutes plus tard nous conversions avec nos voisins. Certains sont des voyageurs comme nous, d’autres sont là pour plusieurs jours pour pêcher la Courbine car nous sommes là sur un spot de pêche sportive à la Courbine, au bar et autres poissons de valeur. L’endroit est très agréable et l’accueil chaleureux, le seul ennui c’est qu’on y trouve que des étrangers, suffisamment argentés pour s’offrir des vacances dépaysantes. On n’y parle que de pêche sportive, de bateaux, de gros 4x4 et de raids en tout genre. C’est agréable pour une soirée, mais pas plus.


Lundi 11 Janvier :
                             Nous sommes à Agadir depuis 16 h. La route à travers l’anti-Atlas est très belle car il pleut depuis plusieurs jours et le désert de pierres et de montagnes a reverdi. Je pense que d’ici une semaine le spectacle sera splendide. Les arganiers couverts de fruits ont pris une teinte vert sombre brillant qui tranche merveilleusement sur le rouge ocre de la terre. Dans tous les petits lopins de terre cultivable les orges levés organisent le paysage en damiers verts tendres.
Agadir est une ville moderne, organisée autour de larges avenues et d’une plage magnifique. Tout le front de mer est consacré à l’hôtellerie de luxe aérée par des parcs de verdure. La vie active commerçante est surtout concentrée dans la partie haute de la ville. C’est là, en bordure d’une petite place cachée et très calme que se trouve notre hôtel très modeste mais propre et agréable. Les chambres sont au premier au dessus des commerces du rez-de-chaussée et donnent sur un petit patio intérieur. Il y a un lavabo dans la chambre, les toilettes sur le pallier et une douche chaude payante, le tout pour 100 Dh. soit 10 Euros.
Nous nous sommes promené en ville et sur le front de mer jusqu’à la tombé de la nuit, puis nous avons pris notre repas du soir dans un restaurant en zone touristique.

Sur la route du retour nous avons croisé beaucoup de voyageurs de tout type qui descendaient vers le grand sud. Il y a tout d’abord quelques fous du vélo, des gens relativement jeunes qui pédalent du matin au soir sur des vélos chargés d’énormes sacoches devant et derrière et de quelques bidons d’eau fixé sur le cadre.
Il y a de nombreux « passionnés » de 4x4. Ils voyagent quelques fois seuls mais le plus souvent en groupe et parfois en rallye. Ils sont tous extrêmement équipés, avec de magnifiques véhicules qui coûtent des fortunes. Il semble que leur seule préoccupation soit la vitesse, la satisfaction d’avoir un véhicule qui doit passer partout, le franchissement de dunes et le tout terrain en groupe pour pouvoir parler se ses exploits entre connaisseurs.
Il y a et ce sont les plus nombreux, les camping caristes. Comme ils n’ont plus accès au camping sauvage et gratuit sur les plages au nord d’Agadir, ils descendent en masse vers le grand sud. La grande majorité sont des retraités qui voyagent avec maison et bobonne car il faut bien quelqu’un pour faire le cuisine et servir l’appéro. Bobonne ne sort du véhicule que pour faire les courses, servir le repas dehors quand il ne fait ni trop frais ni trop chaud et se bronzer en bordure de plage. Le reste du temps elle astique sa maison et reste au frais de l’air climatisé. Son mari est grisonnant avec une barbe de plusieurs jours et un confortable embonpoint parfois bougon, souvent râleur. Sa première préoccupation quand il gare son véhicule est de le mettre bien de niveau, il ne doit pencher ni d’un côté ni de l’autre pour le confort du lit, ensuite il déploie sa parabole pour le télé puis la corde à linge pour que madame puisse étendre le linge, enfin il installe le barbecue, la table ,deux chaise et s’assied en attendant que Bobonne lui serve l’appéro. C’est le bonheur parfait, de vacances passées entre l’apéritif, la bouffe, la télé et les longues discutions entre collègues, car ces gens ne se déplacent qu’en groupe pour être sur de se retrouver et de pouvoir s’agglutiner en bordure de plage comme des moules sur un rocher.
Enfin il y a les originaux qui voyagent pour le plaisir de voyager, de découvrir de rencontrer. Ils n’ont pas d’age particuliers et toutes sortes de véhicules leurs conviennent du moment qu’ils sont capable de les mener là ou ils le souhaitent. Cela va de la 2Cv, on en a vu une cinquantaine qui s’étaient fixé rendez vous a Bamako le 12 Janvier pour le cinquantenaire de l’indépendance du Mali, au vieux camion aménagé grossièrement et transportant plusieurs babas pas pressés, calmes, heureux de vivre un voyage, on a même croisé une vielle et belle voiture anglaise, 2 places, roues à rayons, genre voiture de sport entre deux guerres. La majorité d’entre eux font un voyage aller, vendent leur véhicule arrivé à destination et remontent par avion.

Route de Layoune à Rabat 



Une ville en plein désert


Entre Layoune et Tantan la route longe la mer

L'Atlas vue de la plaine de Marrakech

Mercredi 13 :
                       Rabat, nous y sommes arrivé hier soir à la tombé de la nuit. Route sans aucun problème si ce n’est une amende pour accès de vitesse. Souffiane nous a accueilli avec sa gentillesse habituelle, on avait presque l’impression de rentrer chez nous
Ici il pleut, il fait frais et humide, on est loin de la belle image d'un Maroc ensoleillé et chaud..
Depuis ce matin nous essayons d’avoir un passage bateau pour Sète, mais il y a une panne générale d’Internet et les Agences de voyage sont incapables de rentrer en communication avec les compagnies de transport. Il nous faut attendre. Si cela se débloque dans la soirée et qu’un bateau part demain nous prendrons la route demain matin pour Tanger, dans le cas contraire nous attendrons. Si nous devons attendre plusieurs jours j’en profiterai pour faire réparer la voiture qui a un problème d’amortisseur avant et un biellette de direction qui donne d

vendredi 8 janvier 2010

LE RETOUR BOBO SETES


Mercredi 6 janvier 2010
Depuis le 4, jour après jour nous progressons vers l’Ouest. Lundi en début d’après midi nous étions à Sikasso. Après un tour de ville pour se repérer et un passage au poste de police pour faire tamponner notre laisser passer du véhicule nous avons pris contact avec Michel Koné un de mes anciens étudiants. Nous nous sommes logé à l’hôtel Tata , simple, bon marché et calme la nuit si ce n’est le passage de quelques camions. Le soir nous sommes sortis dans un maquis avec Michel qui nous a expliqué son parcours après le CNEARC et son travail comme Directeur régional du Projet d’Appuis aux Communes Rurales (PACR) financé par la Banque Mondiale.
Mardi nous avons pris la route de bonne heure pour faire les 400 Km qui nous séparaient de Bamako, ou nous sommes arrivé à 13 h. Nous avions averti notre logeuse que nous arriverions dans la soirée ce qui nous a laissé tout loisir de passer l’après midi en ville. Après un bons petit repas dans un bar qui voit passer tout les routards et guides de Bamako, nous avons consacré notre après-midi à faire des courses aux environ du marché. Cela a commencé par l’achat de pagnes en chutes de Bazin puis nous sommes parti à la recherche d’un panneau solaire pour faire des essais une fois rentré en France. Après plusieurs commerçants, pour voir les prix, nous avons choisis un petit panneau de 10 W, négocié à 20.000 Fcfa soit 30Euros, ce qui est un prix très correct. Enfin nous avons complété nos achats par quelques savons de toilette au beurre de Karité fabriqué par un groupement de femmes ainsi que du beurre pour la peau. Nous avons retrouvé notre logeuse, Madame Hawa Camara qui nous a accueillie avec une grande gentillesse et c’était un peu comme si nous rentrions à la maison. Je lui ai donné les photos des enfants faites le jour de la Tabaski au village que j’avais eu le temps de travailler et de tirer à Ouagadougou. Elle a trouvé les photos très belles et je pense que ce petit cadeau lui a fait très plaisir. Le soir nous avons été manger une pizza à la kora, un restaurant très sympathique. J’avais invité Mamadou , mais il a décliné notre invitation, bien qu’il adore les Pizzas, car il devait se lever de bonne heure pour l’école. Ce matin nous nous sommes levé à 6 h et à 7 h 30 nous prenions la route après des au revoir émus car nous ne savons si nous nous reverrons un jour. A route est longue, 600 Kms, mais elle est très bonne, sauf les 80 derniers Kms qui sont un peu dégradés. Il nous a fallu une heure trente pour traverser Bamako et nous sommes arrivé à Kayes à 16 h. La route commence à monter vers le nord sur 150 Kms et le paysage devient de plus en plus sahélien. Comme il y a peu de villages, la strate arborée n’a pas été trop exploitée et les perspectives sont agréables et reposantes a observer. Puis, brusquement elle se dirige plein ouest et serpente entre des collines boisées puis le modelé s’accentue et fait place à des reliefs tabulaires, séparés par des vallées verdoyantes plus ou moins encaissées. Ce magnifique paysage tranche avec les immenses plaines mollement ondulées et donne à la fin du parcours une pointe de nouveauté très agréable. Comme nous sommes arrivé de bonne heure, j’en ai profité pour faire faire la vidange de la voiture. Pendant que je m’occupais de la voiture, Fred arpentait le marché. Il en est revenu avec une magnifique planche de lavage en plastique dont il rêvait depuis Dakar.
Tout est prêt pour reprendre la route demain pour le Sénégal en direction de Kidira et Matam.


Bamako dans la brume de pollution


La route entre Bamako et Kayes


Les Baobabs de la région de Kayes


Le gîte de Kayes « le centenaire »

Jeudi 7 janvier
19 h 30, nous avons parcouru 410 Kms dont plus de 200 de mauvaise route goudronnée pleine de trous à la moyenne de 40 Km/h . Le passage de la frontière s’est passé en une heure sans aucun problème, j’ai même été fortement surpris par le prix du passe avant qui ne coûte ici que 2.500 Fcfa au lieu de 5.000 partout ailleurs et 25.000 à Rosso ! Nous ne sommes plus qu’à 200 Kms de Rosso et si nous arrivons à les faire avant midi, nous passerons la frontière dans la foulée et avec un peu de chance nous serons à Nouakchott le soir, avant la nuit.
Hier en faisant la vidange, j’ai profité que la voiture soit sur une fosse pour examiner le dessous. J’ai constaté plusieurs petits problèmes qui nécessiteront réparation et une certaine attention sur les mauvaises routes. J’ai l’amortisseur avant gauche qui fuit et surtout la biellette de direction droite qui a pris du jeu et qu’il faut ménager pour éviter d’accentuer le phénomène et risquer une rupture. Après Rosso jusqu’en France nous n’aurons que de la bonne route goudronnée et je pense que nous arriverons au but sans difficulté, au besoin je ferai réparer à Rabat si nous avons du temps devant nous.
En quittant Kayes, la route est très belle et s’enfonce dans un paysage sahélien boisé de magnifiques peuplements d’Acacias niloticas et de splendides Baobabs aux formes toutes plus exubérantes les unes que les autres. Passé Kidira, la route s’oriente plein nord vers la boucle du Sénégal et serpente dans un beau paysage arboré de collines et mamelons, pierreux et abruptes. Sur les 65 Kms qui séparent Kidira de Bakel, nous ne traversons que trois villages, puis la route s’oriente vers l’Ouest et le paysage change radicalement pour devenir une immense steppe parsemée de buissons épineux et de très beaux ensembles de Balanites Aegiptiaca ou Savonniers du désert. Nous sommes maintenant dans la partie Nord du Fouta Toro et du désert du Ferlo limité par le fleuve Sénégal et sa large vallée de submersion. C’est le royaume de l’élevage et nous croisons sans arrêt d’immenses troupeaux de Zébus Gobras et de chèvres du sahel. Tout le long de cet axe semi désertique, les villages sont très nombreux et animés et les mosquées fleurissent partout en pointant vers le ciel leurs hauts et élégants minarets.
Ce soir nous avons installé notre campement sous un grand tamarinier, à 300 de la route. La nuit est très calme et il y a peu de véhicules à passer. Ce devrait être parfait pour une bonne nuit fraîche sous les étoiles


Paysages entre Kayes et Pété


Lever du soleil sur le Bivouac


Vendredi 8 Janvier
A trois heures du matin j’étais réveillé frais et dispos, ma nuit était terminée, pas étonnant en se couchant à 21 h ! Je me suis donc levé, fais un petit tour sous la lune, admiré les étoiles, écouté les bruits de la nuit, entendu le braiement des ânes et me suis recouché. Le sommeil n’est arrivé que vers 4 h 30 et à 6 h j’étais réveillé par Fred qui préparait le petit déjeuner alors que le jour n’était pas levé.
Nous avons repris la route à 8 h, une route un peu meilleure qu’hier et à 11h nous étions en vue de Rosso. Les formalités du coté Sénégalais se sont passé correctement, bien qu’il ait fallu donner 5.000 Fcfa, pour passer le bac à la dernière rotation de la matinée, sinon il fallait attendre 15h. Du coté Mauritanien, les formalités sont très longues d’autant plus que nous sommes vendredi. De plus, nos visas n’étaient plus valable, contrairement à ce que l’on nous avait dit à l’Ambassade de Mauritanie au Maroc. Il a fallu expliquer notre cas et parlementer une bonne heure pour avoir nos tampons. Ouf ! les autorités ont été compréhensive, sinon il nous fallait retourner à Dakar pour avoir les visas. A 14 h, tout était OK, moyennant quelques petites facilités car tout ferme entre 12 h et 15h et à 17 h nous étions à l’auberge du Sahara, tenue par un allemand, rendez-vous de la plus part des routards. C’est un endroit sympathique ou l’on croise des personnes de toute nationalités. Nous avons une chambre pour 4 personnes avec Wifi, accès à la cuisine et douche extérieure avec eau chaude. Aussitôt nous avons été prendre une longue douche et fait un bon champoing pour nous décrasser complètement de deux jours de route et de poussière et pouvoir enfiler des vêtements propres. Quel bonheur !
Demain nous partirons de bonne heure, pour pouvoir passer la frontière à l’ouverture de 15 h. Ainsi nous pourrons dormir au Maroc.

dimanche 3 janvier 2010




Dimanche 3 Janvier 2010 :
                                          Hier nous sommes allé visiter les alentours de Banfora, notamment les cascades de Karfiguéla et les dômes de Fabédougou.
La petite rivière Koba qui prend sa source sur le plateau dominant Banfora , s’écoule par marches successives sur la roche érodée du rebord de la falaise en formant une multitude de petites cascades dans un bel écrin de verdure, avant de franchir la falaise dans une chute beaucoup plus importante. On accède au pied de cette chute bordée d’une plage de sable fin par une magnifique allée d’énormes manguiers qui datent de l’époque coloniale et forment une immense voûte d’ombre fraîche. Pour arriver en haut de la falaise et jouir du magnifique spectacle des cascades et de la plaine de Banfora avec ses immenses champs de canne à sucre, il faut grimper par un chemin escarpé composé essentiellement de marches de roches assemblées entre elles.

Les cascades de Karfiguèla


L’allée de manguiers


Le pied de la chute






Les cascades








Les dômes sont constitués de dizaines de rochers granitiques d’une cinquantaine de mètres de hauts, érodés en strates, qui forment un décor surnaturel. On pénètre dans un des ensembles par un étroit passage entre deux roches qui débouche  sur un large espace encerclé de toute par ces étranges sculptures

Les Dômes de Fabédougou




jeudi 31 décembre 2009



Jeudi 31 décembre
                                     Nous sommes arrivé le 29 à Bobo-Dioulasso après 5 h d’une route excellente. En descendant vers le sud Ouest le paysage change complètement. La savane arborée fait progressivement place à des paysages soudaniens, avec de plus en plus de grands arbres, l’horizon se vallonne et les collines apparaissent entièrement couvertes de végétation. Les champs de coton sont magnifiques et nous avons vu d’énormes tas de coton d’un blanc immaculé au milieu des champs.
Bobo semble une petite ville très calme, avec de belles avenues bien ombragées. Arrivé à destination nous nous sommes arrêté à la belle gare face à laquelle nous avons trouvé un restaurant bar en plein air et nous avons appelé Sébastien qui est venu nous chercher. Ils habitent une très agréable maison dans un quartier apparemment très calme.
Hier Sébastien nous avais prévu une visite guidée de la vieille ville et de la mosquée dont l’architecture traditionnelle présente beaucoup de charme.
Aujourd’hui il nous avait prévu la visite d’un haut lieux sacrificiel sous la conduite d’un initié. Pour s’y rendre il a fallu se pourvoir de deux volailles et de dolo (bière de mil) qui serviront au sacrifice fait sur l’hôtel des fétiches.
On accède à l’endroit par une mauvaise piste qui serpente pendant plusieurs Km dans un paysage vallonné d’ocres rouges parsemé d’arbustes et de Karités. Quand la piste devient trop mauvaise nous continuons la route à pied. Au bout d’un Km elle débouche brusquement sur un paysage totalement différent et on comprend alors que nous étions sur un plateau qui se termine par une séries de falaises dentelées de grès rouges et de failles profondes qui délimitent une immense plaine ou peut être un autre plateau s’étendant jusqu’à l’horizon. Il nous faut alors, par l’intermédiaire de passages abruptes entre d’immenses blocs de rochers et des cheminées de fées, descendre d’un premier niveau. En cheminant sur une large corniche à l’aplomb de la première falaise on arrive à une faille profonde qui plonge dans les entrailles des grès. On y pénètre en passant de rocher en rocher pour s’enfoncer de plus en plus profondément dans une gorge très étroite qui brusquement se couvre d’une végétation presque tropicale. Maintenant le chemin se faufile toujours aussi abrupte entre les rochers, les racines et les troncs d’arbre dans une ombre de plus en plus épaisse et fraîche. Brusquement la sente débouche sur un cirque de roches plate au fond d’un immense puit de roches abruptes. L’eau sourd de la base des parois, forme des petite mares dont l’eau s’écoule en minces filets dans un bassin naturel presque rectangulaire qui abrite d’énormes Silures sacrés.
Les poulets sont sacrifié, après avoir fait un vœux, sur un hôtel, recouvert de plumes et de sang, à flanc de parois sous l’ombre de grands arbres. Puis ils sont plumés, grillés sur un feu de bois pour enlever toutes les plumes restantes et éviscérés. Les entrailles sont réparties en deux groupes pour nourrir les silures sacrés, ceux du grand bassin naturel qui abrite les plus gros silure et ceux d’un bassin en contre bas, moins gros mais plus nombreux. Lorsque nous commençons notre descente vers le lieu du sacrifice, le guide initié et sacrificateur, nous demande de ne prendre aucune photos, par contre il nous a autorisé à prendre des photos du deuxième groupe de silures à l’abri des regards des autres personnes venues faire un sacrifice .C’est en effet un lieu très fréquenté par les personnes qui ont besoin de s’adresser aux divinités du lieu pour exaucer leurs voeux. Plus le vœux est primordial plus le sacrifice est important et certains vont jusqu’au sacrifice d’un bœuf ou d’un mouton pour satisfaire les divinités.
Pour revenir à notre véhicule nous avons emprunté un autre chemin suivant le cours encaissé de la rivière qui prend sa source dans le bassin des silures sacrés et qui débouche, un kilomètre plus loin, dans la vaste plaine. Il était 13 h et sous une chaleur accablante il a fallu remonter les deux falaises par un chemin étroit et escarpé emprunté par de très nombreuses personnes venues au marché dans la plaine. La particularité de ce chemin est que ce sont les femmes qui portent les vélos des commerçants venus s’approvisionner. Les hommes portent les charges, paniers de poulets, chevreaux, porcs, paniers d’ignames etc. et paient des femmes pour porter leurs vélos déchargés. Arrivé en haut j’étais mort de soif, la langue comme une râpe à fromage et le palais comme du papier. Heureusement il y avait là un commerçant avec une glacière remplie de sachets d’eau glacée, un vrai bonheur !
Samedi nous irons à Banfora et dimanche dans une forêt près d’ici .

Bobo-dioulasso


La mosquée de Bobo-dioulasso.











 Anciennes maisons à étage

plus ancienne maison de Bobo










Stand de potières du vieux Bobo














Fabrication du Dolo










Voyage au  pays des silures sacrés







On prend des force en buvant un peu de Dolo












Paysage sur les falaises












Les cheminées de fées
















La foret dans les éboulis












Les silures sacrés













Le chemin du retour, montée vers la première falaise













Les filles se chargent des vélos

















Dernière montée











Le passage étroit






Vue sur la plaine








Les ânes souffrent aussi dans certains passages








Une dernière calebasse de dolo avant de rentrer