Des Cévennes au Burkina Faso

Regards croisés lors d'un voyage au Burkina entrepris par un agronome retraité qui a vécu 30 années en Afrique et un jeune homme des Cévennes.

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Lieu : LANSARGUES et St. MARTIN DE BOUBAUX, Hérault et Lozère, France

Voyageurs curieux d'autres pays et d'autres hommes, voyageurs rêveurs en attente d'émotions, voyageurs disponibles prêts à suivre toutes les pistes.

mardi 8 décembre 2009

Lundi 7 décembre :


                                Demain nous serons à Ouagadougou. Cette nuit nous dormons à Ouahigouya à 200 Km de Ouaga. Nous ferons demain une petite visite de la ville et prendrons la route dans l’après-midi. Toutes les formalités de frontière, sortie et entré, se sont passées très rapidement, juste le temps de faire les écritures nécessaires avec beaucoup de courtoisie.
Nous venons de passer deux journées formidables en pays Dogon. Nous avons trouvé un campement sympathique à l’entrée de Bandiagara à partir duquel nous avons fait quelques incursions dans l’intérieur du plateau Dogon. Bandiagara, contrairement à ce que je pensais n’est pas sur le bord de la falaise, mais à une vingtaine de Km et les routes pour y accéder sont en mauvais état et nécessite l’utilisation d’un 4x4. Nous avons donc pris la route de Sangha, village de Griaule perché sur le bord de la falaise, point de départ de la plus part des visites et randonnées le long de la falaise. Comme la route était assez mauvaise nous n’avons pas pu atteindre ce village, mais nous avons traversé de magnifiques villages caractéristiques du plateau Dogon, toujours construits sur des élévations rocheuses. Les concessions sont entourées de murs de pierres sèches qui donnent aux villages des allures de forteresses tout en les fondants dans l’environnement minéral. Certains sont presque invisibles de loin. La seule chose qui permet de les distinguer sont les toits pointus des greniers qui tranchent sur l’horizon.
Le lendemain nous avons, malgré les conseils de prudence des guides, été jusqu’à Dourou, un village à 25 Km de Bandiagara, construit à la limite de la falaise. Il nous a fallu 2 h 30 pour faire le trajet, mais cela en valait la peine. On traverse une partie du plateau assez sauvage qui débouche brusquement sur une petite vallée dans laquelle on a fait des retenues collinaires qui permettent de faire de magnifiques cultures d’oignons. Ces cultures sont faites dans des petits carrés entourés de pierre ou d’une levée de terre, arrosés à la main ou pour certains avec des moto pompes. La plus grande partie de ces champs sont entourés de murs de pierres sèches. Le vert tendre des oignons tranche violement sur les ocres de la terre et des rochers et l’ensemble, sur fond de retenue d’eau bleue parsemée de nénuphars a quelque chose de très bucolique et reposant. Nous avons visité Dourou avec un guide qui nous a ensuite conduit à un village, construit sur le rebord de la falaise. La route débouche brutalement sur le rebord de cette falaise et le spectacle est saisissant. La vue s’étend sur une immense plaine avec des dunes de sable, plantée d’acacias, jusqu’à l’horizon et sur la gauche, la falaise abrupte, de plus en plus haute, limite d’un trait brutal le plateau Dogon aussi loin que le regard peut aller. A la vue de ce spectacle formidable je comprend que l’on puisse faire des randonnées de plusieurs jours le long de cette falaise, ponctuée de villages tous plus beaux les un que les autres.
On ne vient pas au pays Dogon en simple touriste flâneur. Pour le visiter il est nécessaire de s’engager, de souffrir et de prendre du temps. Ce n’est pas une visite qui s’improvise, il est nécessaire de l’organiser et il existe sur place quantité de guides qui sont aptes à construire avec vous une visite sur mesure. Je n’étais pas préparé à cet aspect et j’avoue avoir été fortement contrarié par l’empressement des guides qui vous abordent à tout moment pour vous proposer leurs services, par moment on a l’impression qu’on ne peut rien faire sans eux et que leur présence est indispensable rien que pour se déplacer sur la moindre route du plateau. Néanmoins, si on veut vraiment visiter cette région, il faut disposer d’au moins une semaine et partir à pied, en VTT, en moto,en charrettes ou en 4x4, tout est possible, sur un circuit préalablement établi et organisé avec un guide qui se chargera de toute l’intendance. Si je reviens ici je ferai un circuit en charrette et bien sur je prendrai un guide pour l’organisation matérielle du périple.












Village typique du plateau Dogon



















Enclos et grenier






Lieu de palabre

  Culture de l’oignon





          



            Vallée aménagée pour la culture de l’oignon

















 

 
 
 
 
 
Greniers typiques
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 



 Le village de Dourou, vue du bas du promontoir rocheux













Dourou, case traditionnelle



Le lieu de palabres
Enclos
 






de la falaise, vue sur la plaine et ses dunes



Notre vaillante Kangoo
Vue du plateau Dogon.

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