Des Cévennes au Burkina Faso

Regards croisés lors d'un voyage au Burkina entrepris par un agronome retraité qui a vécu 30 années en Afrique et un jeune homme des Cévennes.

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Nom :
Lieu : LANSARGUES et St. MARTIN DE BOUBAUX, Hérault et Lozère, France

Voyageurs curieux d'autres pays et d'autres hommes, voyageurs rêveurs en attente d'émotions, voyageurs disponibles prêts à suivre toutes les pistes.

mercredi 13 janvier 2010



Samedi 9 janvier :
                              Ca y est, nous sommes au Maroc, dans un petit hôtel bien propre, 90 Kms après la frontière.
La traversée de la Mauritanie s’est faite sans aucun problème. Nous sommes parti à 9h, bien que levé à 6, car Fred voulait acheter une grande natte et le marché ou nous étions susceptibles d’en trouver n’ouvrait qu’à 8 h. J’en ai profité pour faire l’achat d’un chèche bleu, mais il est tout empesé et il faudra que je le lave avant de le mettre, car je les aime bien souple et non pas raides comme les portent certains Maures. Nous étions à 14 h 30 à la frontière, mais il a fallu attendre 15 h qu’elle ouvre et à 17 h nous avions fini les formalités es deux côtés.
Comme nous n’avions pas mangé de la journée, que nous étions quand même fatigué après 530 Kms de route et que la température extérieure était très fraîche, nous avons décidé de nous offrir une nuit d’hôtel au chaud et de manger un bon tagine. On a trouvé ce petit hôtel qui fait partie d’un ensemble station de service, restaurant, hôtel, épicerie, mosquée, planté en plein désert le long de la route nationale.
Demain matin, nous nous lèverons de bonne heure pour essayer d’atteindre Layoune, à plus de 700 Kms d’ici.
Nous avons croisé des voyageurs qui font un raid France  Bamako en 2 Cv, pour le cinquantenaire de l’indépendance du Mali. Il paraît que depuis deux jours  il y a des pluies torrentielles de Rabat à Tan- tan et qu’il y a de nombreuses inondations, donc faire attention après Layoune.

 Sur la route Mauritanie Layoune


      Dromadaires en Mauritanie


La route en Mauritanie

Dunes en bord de route

Barcanes

Au Maroc après la frontière, paysage de roches érodées par le vent









Dimanche 10 Janvier :
                                       970 Kms en 11 h de conduite et nous nous sommes arrêtés à « la Courbine d’argent », 125 Kms avant Tantan. Nous avons eu de la  pluie en sortant de Layoune, la nuit nous a surpris en cours de route et nous sommes bien content, après cette dure journée, d’être arrivé dans cet établissement tenu par un Italien. C’est un hôtel en forme de patio, posé sur la plage.  On y pénètre par une large porte en bois qui ouvre sur le patio, les chambres sont disposées sur trois cotés, alors que la façade donnant sur la mer est réservée à la restauration et au salon d’accueil. Après une bonne douche chaude nous nous sommes retrouvé dans le salon d’accueil pour l’apéritif à volonté, au milieu d’une quinzaine de Français qui devisaient entre eux. C’était un peu intimidant, mais le patron nous a très courtoisement introduit dans le groupe et dix minutes plus tard nous conversions avec nos voisins. Certains sont des voyageurs comme nous, d’autres sont là pour plusieurs jours pour pêcher la Courbine car nous sommes là sur un spot de pêche sportive à la Courbine, au bar et autres poissons de valeur. L’endroit est très agréable et l’accueil chaleureux, le seul ennui c’est qu’on y trouve que des étrangers, suffisamment argentés pour s’offrir des vacances dépaysantes. On n’y parle que de pêche sportive, de bateaux, de gros 4x4 et de raids en tout genre. C’est agréable pour une soirée, mais pas plus.


Lundi 11 Janvier :
                             Nous sommes à Agadir depuis 16 h. La route à travers l’anti-Atlas est très belle car il pleut depuis plusieurs jours et le désert de pierres et de montagnes a reverdi. Je pense que d’ici une semaine le spectacle sera splendide. Les arganiers couverts de fruits ont pris une teinte vert sombre brillant qui tranche merveilleusement sur le rouge ocre de la terre. Dans tous les petits lopins de terre cultivable les orges levés organisent le paysage en damiers verts tendres.
Agadir est une ville moderne, organisée autour de larges avenues et d’une plage magnifique. Tout le front de mer est consacré à l’hôtellerie de luxe aérée par des parcs de verdure. La vie active commerçante est surtout concentrée dans la partie haute de la ville. C’est là, en bordure d’une petite place cachée et très calme que se trouve notre hôtel très modeste mais propre et agréable. Les chambres sont au premier au dessus des commerces du rez-de-chaussée et donnent sur un petit patio intérieur. Il y a un lavabo dans la chambre, les toilettes sur le pallier et une douche chaude payante, le tout pour 100 Dh. soit 10 Euros.
Nous nous sommes promené en ville et sur le front de mer jusqu’à la tombé de la nuit, puis nous avons pris notre repas du soir dans un restaurant en zone touristique.

Sur la route du retour nous avons croisé beaucoup de voyageurs de tout type qui descendaient vers le grand sud. Il y a tout d’abord quelques fous du vélo, des gens relativement jeunes qui pédalent du matin au soir sur des vélos chargés d’énormes sacoches devant et derrière et de quelques bidons d’eau fixé sur le cadre.
Il y a de nombreux « passionnés » de 4x4. Ils voyagent quelques fois seuls mais le plus souvent en groupe et parfois en rallye. Ils sont tous extrêmement équipés, avec de magnifiques véhicules qui coûtent des fortunes. Il semble que leur seule préoccupation soit la vitesse, la satisfaction d’avoir un véhicule qui doit passer partout, le franchissement de dunes et le tout terrain en groupe pour pouvoir parler se ses exploits entre connaisseurs.
Il y a et ce sont les plus nombreux, les camping caristes. Comme ils n’ont plus accès au camping sauvage et gratuit sur les plages au nord d’Agadir, ils descendent en masse vers le grand sud. La grande majorité sont des retraités qui voyagent avec maison et bobonne car il faut bien quelqu’un pour faire le cuisine et servir l’appéro. Bobonne ne sort du véhicule que pour faire les courses, servir le repas dehors quand il ne fait ni trop frais ni trop chaud et se bronzer en bordure de plage. Le reste du temps elle astique sa maison et reste au frais de l’air climatisé. Son mari est grisonnant avec une barbe de plusieurs jours et un confortable embonpoint parfois bougon, souvent râleur. Sa première préoccupation quand il gare son véhicule est de le mettre bien de niveau, il ne doit pencher ni d’un côté ni de l’autre pour le confort du lit, ensuite il déploie sa parabole pour le télé puis la corde à linge pour que madame puisse étendre le linge, enfin il installe le barbecue, la table ,deux chaise et s’assied en attendant que Bobonne lui serve l’appéro. C’est le bonheur parfait, de vacances passées entre l’apéritif, la bouffe, la télé et les longues discutions entre collègues, car ces gens ne se déplacent qu’en groupe pour être sur de se retrouver et de pouvoir s’agglutiner en bordure de plage comme des moules sur un rocher.
Enfin il y a les originaux qui voyagent pour le plaisir de voyager, de découvrir de rencontrer. Ils n’ont pas d’age particuliers et toutes sortes de véhicules leurs conviennent du moment qu’ils sont capable de les mener là ou ils le souhaitent. Cela va de la 2Cv, on en a vu une cinquantaine qui s’étaient fixé rendez vous a Bamako le 12 Janvier pour le cinquantenaire de l’indépendance du Mali, au vieux camion aménagé grossièrement et transportant plusieurs babas pas pressés, calmes, heureux de vivre un voyage, on a même croisé une vielle et belle voiture anglaise, 2 places, roues à rayons, genre voiture de sport entre deux guerres. La majorité d’entre eux font un voyage aller, vendent leur véhicule arrivé à destination et remontent par avion.

Route de Layoune à Rabat 



Une ville en plein désert


Entre Layoune et Tantan la route longe la mer

L'Atlas vue de la plaine de Marrakech

Mercredi 13 :
                       Rabat, nous y sommes arrivé hier soir à la tombé de la nuit. Route sans aucun problème si ce n’est une amende pour accès de vitesse. Souffiane nous a accueilli avec sa gentillesse habituelle, on avait presque l’impression de rentrer chez nous
Ici il pleut, il fait frais et humide, on est loin de la belle image d'un Maroc ensoleillé et chaud..
Depuis ce matin nous essayons d’avoir un passage bateau pour Sète, mais il y a une panne générale d’Internet et les Agences de voyage sont incapables de rentrer en communication avec les compagnies de transport. Il nous faut attendre. Si cela se débloque dans la soirée et qu’un bateau part demain nous prendrons la route demain matin pour Tanger, dans le cas contraire nous attendrons. Si nous devons attendre plusieurs jours j’en profiterai pour faire réparer la voiture qui a un problème d’amortisseur avant et un biellette de direction qui donne d

1 commentaires:

Blogger Unknown a dit...

Nous suivons avec plaisir votre périple au gré du temps libre ...
Bisous à teddy et bonne année et meilleurs voeux de réussite dans vos projets de la part de la dronière sous un climat hivernal...

Affectueusement.

30 janvier 2010 à 11:05  

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