Des Cévennes au Burkina Faso

Regards croisés lors d'un voyage au Burkina entrepris par un agronome retraité qui a vécu 30 années en Afrique et un jeune homme des Cévennes.

Ma photo
Nom :
Lieu : LANSARGUES et St. MARTIN DE BOUBAUX, Hérault et Lozère, France

Voyageurs curieux d'autres pays et d'autres hommes, voyageurs rêveurs en attente d'émotions, voyageurs disponibles prêts à suivre toutes les pistes.

jeudi 31 décembre 2009



Jeudi 31 décembre
                                     Nous sommes arrivé le 29 à Bobo-Dioulasso après 5 h d’une route excellente. En descendant vers le sud Ouest le paysage change complètement. La savane arborée fait progressivement place à des paysages soudaniens, avec de plus en plus de grands arbres, l’horizon se vallonne et les collines apparaissent entièrement couvertes de végétation. Les champs de coton sont magnifiques et nous avons vu d’énormes tas de coton d’un blanc immaculé au milieu des champs.
Bobo semble une petite ville très calme, avec de belles avenues bien ombragées. Arrivé à destination nous nous sommes arrêté à la belle gare face à laquelle nous avons trouvé un restaurant bar en plein air et nous avons appelé Sébastien qui est venu nous chercher. Ils habitent une très agréable maison dans un quartier apparemment très calme.
Hier Sébastien nous avais prévu une visite guidée de la vieille ville et de la mosquée dont l’architecture traditionnelle présente beaucoup de charme.
Aujourd’hui il nous avait prévu la visite d’un haut lieux sacrificiel sous la conduite d’un initié. Pour s’y rendre il a fallu se pourvoir de deux volailles et de dolo (bière de mil) qui serviront au sacrifice fait sur l’hôtel des fétiches.
On accède à l’endroit par une mauvaise piste qui serpente pendant plusieurs Km dans un paysage vallonné d’ocres rouges parsemé d’arbustes et de Karités. Quand la piste devient trop mauvaise nous continuons la route à pied. Au bout d’un Km elle débouche brusquement sur un paysage totalement différent et on comprend alors que nous étions sur un plateau qui se termine par une séries de falaises dentelées de grès rouges et de failles profondes qui délimitent une immense plaine ou peut être un autre plateau s’étendant jusqu’à l’horizon. Il nous faut alors, par l’intermédiaire de passages abruptes entre d’immenses blocs de rochers et des cheminées de fées, descendre d’un premier niveau. En cheminant sur une large corniche à l’aplomb de la première falaise on arrive à une faille profonde qui plonge dans les entrailles des grès. On y pénètre en passant de rocher en rocher pour s’enfoncer de plus en plus profondément dans une gorge très étroite qui brusquement se couvre d’une végétation presque tropicale. Maintenant le chemin se faufile toujours aussi abrupte entre les rochers, les racines et les troncs d’arbre dans une ombre de plus en plus épaisse et fraîche. Brusquement la sente débouche sur un cirque de roches plate au fond d’un immense puit de roches abruptes. L’eau sourd de la base des parois, forme des petite mares dont l’eau s’écoule en minces filets dans un bassin naturel presque rectangulaire qui abrite d’énormes Silures sacrés.
Les poulets sont sacrifié, après avoir fait un vœux, sur un hôtel, recouvert de plumes et de sang, à flanc de parois sous l’ombre de grands arbres. Puis ils sont plumés, grillés sur un feu de bois pour enlever toutes les plumes restantes et éviscérés. Les entrailles sont réparties en deux groupes pour nourrir les silures sacrés, ceux du grand bassin naturel qui abrite les plus gros silure et ceux d’un bassin en contre bas, moins gros mais plus nombreux. Lorsque nous commençons notre descente vers le lieu du sacrifice, le guide initié et sacrificateur, nous demande de ne prendre aucune photos, par contre il nous a autorisé à prendre des photos du deuxième groupe de silures à l’abri des regards des autres personnes venues faire un sacrifice .C’est en effet un lieu très fréquenté par les personnes qui ont besoin de s’adresser aux divinités du lieu pour exaucer leurs voeux. Plus le vœux est primordial plus le sacrifice est important et certains vont jusqu’au sacrifice d’un bœuf ou d’un mouton pour satisfaire les divinités.
Pour revenir à notre véhicule nous avons emprunté un autre chemin suivant le cours encaissé de la rivière qui prend sa source dans le bassin des silures sacrés et qui débouche, un kilomètre plus loin, dans la vaste plaine. Il était 13 h et sous une chaleur accablante il a fallu remonter les deux falaises par un chemin étroit et escarpé emprunté par de très nombreuses personnes venues au marché dans la plaine. La particularité de ce chemin est que ce sont les femmes qui portent les vélos des commerçants venus s’approvisionner. Les hommes portent les charges, paniers de poulets, chevreaux, porcs, paniers d’ignames etc. et paient des femmes pour porter leurs vélos déchargés. Arrivé en haut j’étais mort de soif, la langue comme une râpe à fromage et le palais comme du papier. Heureusement il y avait là un commerçant avec une glacière remplie de sachets d’eau glacée, un vrai bonheur !
Samedi nous irons à Banfora et dimanche dans une forêt près d’ici .

Bobo-dioulasso


La mosquée de Bobo-dioulasso.











 Anciennes maisons à étage

plus ancienne maison de Bobo










Stand de potières du vieux Bobo














Fabrication du Dolo










Voyage au  pays des silures sacrés







On prend des force en buvant un peu de Dolo












Paysage sur les falaises












Les cheminées de fées
















La foret dans les éboulis












Les silures sacrés













Le chemin du retour, montée vers la première falaise













Les filles se chargent des vélos

















Dernière montée











Le passage étroit






Vue sur la plaine








Les ânes souffrent aussi dans certains passages








Une dernière calebasse de dolo avant de rentrer

mercredi 23 décembre 2009

Lundi 21 décembre, émotions à Nazinga :
                                                                    Nous sommes arrivé à Nazinga à 15 h 30 après un arret à Pô pour nous restaurer. Il faut dire que nous sommes parti assez tard de Ouga car, après les festivités des deux derniers jours il nous fut difficile de nous lever. Fred d’ailleurs est mal en point avec quelques petits dérangements intestinaux. .
A l’entrée du Parc on remplit quelques formalités pécuniaires et de là on doit se rendre directement au campement situé à 35 Km, par une piste tout à fait correcte. C’est à partir du campement que l’on doit prendre un guide pour pouvoir rayonner dans le parc. A 5 Km après l’entrée je vois une pancarte qui indique un barrage à 4,5 Km sur la droite. Qui dit barrage dit eau et animaux. Je bifurque donc sans hésiter pour emprunter une piste a moitié envahie par les herbes et à peine marquée par les traces d’un véhicule. La piste n’est pas vraiment mauvaise mais elle est envahie par de petite termitière de 20 à 30 cm de haut que je ne peux enjamber et qu’il me faut donc contourner ou carrément escalader quand je n’ai pas d’autre alternative. Je veux à tout prix éviter de racler mon carter pour ne pas risquer d’arracher l’emplâtre qui colmate la fuite d’huile avec succès, depuis 3000 Km. Malgré tout nous avançons lentement mais sûrement vers le but. Brusquement, à environ 3 Km j’aperçois sur la gauche, dans le contre jour d’un soleil baissant, un petit groupe de 6 jeunes éléphants dont un petit. On s’arrête pour les observer mais ils semblent inquiets et assez agités. Je dis à Fred: « ce sont des jeunes, le reste du troupeau ne dois pas être loin mais avec les éléphants ce qui est dangereux c’est qu’on les distingue très mal dans les broussailles, qu’on ne les entends pas quand ils se déplacent et il est très dangereux de se trouver, par inadvertance, entre les petits et le reste des femelles »...Nous continuons donc notre route et 300 m plus loin on tombe , presque nez à nez avec 3 femelles et un petit Elles étaient sur notre gauche, toujours à contre jour à 20 m de nous. On observe quelques secondes mais on a pas eu le temps de prendre l’appareil photo car la plus grande des femelles a commencé à nous intimider en battant des oreilles, levant la trompe et poussant un barrissement. C’est le signe de la charge imminente, en principe d’intimidation. Nous étions en nette situation d’infériorité, la voiture est petite, la matriarche nous distinguait fort bien avec le soleil dans le dos et la piste parsemée de termitières risquait de nous empêcher une fuite rapide. Je recule pour me dégager de son champ de vision, c’est alors que je la vois lancer la charge . Je passe la première et, heureusement, la piste devant nous est presque dégagée et indemne de termitières sur 300 m qui m’ont permis de distancer la folle furieuse de 4T qui me collait aux trousse mais qui devant notre fuite précipitée n’a pas poursuivi. C’est alors que Fred me dit : « elle est toujours là ? Non, ça va elle a abandonné. »
Un Km plus loin, aïe ! aïe ! aïe !, nous tombons sur un groupe ,de gardes qui établissaient leur campement pour la nuit. Ils nous ont fait comprendre que nous n’avions rien à faire ici et qu’il fallait faire demi tour pour regagne la piste principale que nous n’aurions jamais du quitter. De peur d’aggraver notre cas nous n’avons rien dit su notre rencontre et fait demi tour en pensant qu’il allait falloir sûrement affronter la femelle irascible. Un Km plus loin les éléphants étaient toujours là mais un peu plus en retrait de la route. La grande femelle a commencée à agiter les oreilles, nous avons continué notre chemin en l’ignorant superbement avec un peu d’angoisse au cœur et l’œil rivé sur le rétroviseur. Son intimidation s’est arrêté là. 2 Km plus loin Fred me dit : « arrête toi s’il te plait » A peine sorti de la voiture il vomissait tripes et boyaux, puis me dit ; « c’est le dérangement intestinal et peut être aussi, un peu d’angoisse ».
Demain départ à 6 h 30, mais avec un guide cette fois.

Mercredi 23 décembre.
                                      Hier, tout c’est très bien passé. Nous avons tourné avec un guide pendant deux heures pour ne voir que 3 Cobs de Fassa, un cob de Buffon et son petit, deux Ourébis à cause des grandes herbes qui n’ont pas encore complètement brûlé. Par contre le guide a été très surpris par ma conduite et la voiture qui est passée sans toucher dans des endroits mauvais, ou il pensait que nous devrions faire demi tour. « Même les 4x4 là, ils touchent, ta voiture c’est un vrai 4x4 »
Rentré au campement, nous nous sommes posté dans l’abris d’observation, en bordure de la mare pour attendre les éléphants. L’attente ne fut pas très longue, ils sont venu a trois, ce sont baigné à loisir, deux sont repartis et le troisième s’est attardé. Quand il est sorti de l’eau nous avons pu l’approcher très prêt, protégé par des arbres puis une levée de terre qui le plaçait à 10 m de nous. Nous avons fait plus d’une centaine de photos.
Nous sommes reparti en début d’après midi pour aller visiter le village de Tiébélé à 35 Km après Pô. Tiébélé est un village typiquement Gourounsi constitué de très belles concessions aux motifs géométriques et zoomorphiques qui dénotent d’un grand raffinement dans la maîtrise de l’architecture en terre. Les différentes unités de logement d’une même concession, de formes différentes en fonction des classe d’age et de la situation matrimoniale, sont imbriquées les une dans les autres, séparées par des murets de formes courbes que l’on enjambe par des échancrures courbes elles aussi. L’ensemble, le plus souvent décoré de motifs noirs sur fond ocre rouge, forme une composition d’une grande beauté. Trois types d’habitats sont réunis dans une même concession, des cases en huit pour les personnes âgées, des cases rectangulaires pour les couples et des cases rondes pour les célibataires. Toutes ces habitations sont à terrasse auxquelles on accède par un escalier taillé dans une grosse branche se terminant par une fourche. La case en huit est la plus curieuse. Elle est constituée de deux cases circulaire, dont l’une, qui sert de cuisine est imbriquée dans l’autre qui est la chambre et l’endroit ou l’on fait la farine avec une meule plate disposée sur un plan de travail à 80 Cm du sol.. On pénètre dans la chambre par une ouverture demie circulaire très basse et cette ouverture est barrée par un muret demi circulaire lui aussi de 60 Cm de haut qu’il faut ensuite enjamber pour pénétrer dans cette chambre. Pour pénétrer dans la cuisine qui ne communique qu’avec la chambre on doit de la même façon, franchir un premier mur circulaire et se glisser sous une minuscule ouverture . L’ensemble des deux pièces est maigrement éclairée par des puits de lumière aménagés sur la terrasse. Les murs intérieurs sont entièrement vernissés avec une terre sombre enduite d’une décoction d’écorce de Néré. L’ensemble est splendide !.




Lever du jour sur la mare de Nazinga










Éléphants à Nazinga













Une mare de la réserve


Petit rapace buvant


Feu de brousse à Nazinga


TIEBELE : maisons Gourounsi



Cases en huit


Façade et entré d’une case en huit


Cours intérieures

Intérieur d’une case en huit :


Chambre avec dispositif de rangement des pots de conservation et de cuisine


Chambre avec meules pour la farine et entré de la cuisine


Intérieur de la cuisine avec le foyer


Notre famille d’accueil à Ouaga :




Garance et Neb


Noura


Mathis


Nestor et Neb




Je profite de ce message pour vous souhaiter une douce et heureuse fête de Noël .



dimanche 13 décembre 2009

BURKINA FASO


Samedi 12 décembre
                                  Depuis mardi soir nous sommes à Ouagadougou. Garance étant en mission au Bénin, c’est Nestor qui nous a accueilli très gentiment. Nous sommes si bien que nous ne faisons rien de particulier, on se repose. Nestor nous accompagne dans la découverte de la ville qui est beaucoup plus facile d’abord que Bamako. Ici les gens sont respectueux des feux et du code de la route et, bien que le nombre de motocyclettes soit très nombreux, la circulation se fait assez sereinement et les embouteillages ne sont rien par rapport à ceux de Bamako ou Dakar. La ville bénéficie d’un bon réseau de routes goudronnées et l’atmosphère s’en ressent, il y a beaucoup moins de poussière et de pollution en général. Les gens sont très calme, gentils et personne ne vous importune quand on se promène, pas de vendeurs insistants, pas de guides qui proposent leurs services à tout moment, pas d’acheteurs de voitures qui vous poursuivent en motos pour vous proposer d’acheter votre véhicule. La ville est agréable, relativement calme mais n’a rien de très particulier.
Le premier jour nous avons complètement vidé la voiture et l’avons fait nettoyée entièrement du moteur au plafond dans une station de service. Elle nous a été rendue plus propre qu’elle n’a jamais été. Malheureusement au bout d’une journée de route son extérieur est encore bien poussiéreux. Il existe à l’intérieur de la ville un bois parfaitement conservé de 272 Ha, parcouru de nombreuses pistes et traversé d’un cours d’eau qui entretient quelques mares dans lesquelles il y a de nombreux crocodiles de belle taille. Pendant qu’on lavait la voiture nous l’avons parcouru à l’ombre de beaux massifs forestiers et admiré les sauriens impressionnants. Il abrite des antilopes, de phacochères et des gazelles mais il faut venir au lever du jour, accompagné d’un garde forestier, pour les voir. Nous le ferons la semaine prochaine.
Jeudi, Nestor nous a fait faire le tour de la ville de ses nouveaux cartiers qui préfigurent la nouvelle ville , très moderne avec de très larges avenues et de ses lacs de retenue qui donnent une touche balnéaire à cette ville sans relief. Nous avons été à le recherche de vendeurs de cuir et un artisan  nous a proposé de nous pourvoir auprès de son fournisseur, c’est ainsi que j’ai acquis 10 belles peaux de chèvre et de mouton pour faire des doublures de sellettes.
Nous avons visité le centre artisanal qui est très intéressant car on y voit travailler les différents artisans. Nous y avons rencontré un ferronnier qui était en train de mettre au point une voiture 4 roues pou un cheval. Nous avons bien échangé et je lui ai promis de lui donner des plans de voiture 2 roues que j’ai dans mon ordinateur.
Hier c’était le jour de la fête Nationale. Chaque année elle se déroule dans une province différente. Cette année c’est à Ouahygouia si bien qu’il n’y a aucune manifestation ici et que la ville est très calme. Nous avons fêté cet événement à notre façon, en allant pique-niquer au bord d’une belle retenue à une vingtaine kilomètres d’ici, à l’ombre de grands caïcédrats.
Ce soir nous irons accueillir Garance à l’aéroport puis nous mangerons en ville.

mardi 8 décembre 2009

Lundi 7 décembre :


                                Demain nous serons à Ouagadougou. Cette nuit nous dormons à Ouahigouya à 200 Km de Ouaga. Nous ferons demain une petite visite de la ville et prendrons la route dans l’après-midi. Toutes les formalités de frontière, sortie et entré, se sont passées très rapidement, juste le temps de faire les écritures nécessaires avec beaucoup de courtoisie.
Nous venons de passer deux journées formidables en pays Dogon. Nous avons trouvé un campement sympathique à l’entrée de Bandiagara à partir duquel nous avons fait quelques incursions dans l’intérieur du plateau Dogon. Bandiagara, contrairement à ce que je pensais n’est pas sur le bord de la falaise, mais à une vingtaine de Km et les routes pour y accéder sont en mauvais état et nécessite l’utilisation d’un 4x4. Nous avons donc pris la route de Sangha, village de Griaule perché sur le bord de la falaise, point de départ de la plus part des visites et randonnées le long de la falaise. Comme la route était assez mauvaise nous n’avons pas pu atteindre ce village, mais nous avons traversé de magnifiques villages caractéristiques du plateau Dogon, toujours construits sur des élévations rocheuses. Les concessions sont entourées de murs de pierres sèches qui donnent aux villages des allures de forteresses tout en les fondants dans l’environnement minéral. Certains sont presque invisibles de loin. La seule chose qui permet de les distinguer sont les toits pointus des greniers qui tranchent sur l’horizon.
Le lendemain nous avons, malgré les conseils de prudence des guides, été jusqu’à Dourou, un village à 25 Km de Bandiagara, construit à la limite de la falaise. Il nous a fallu 2 h 30 pour faire le trajet, mais cela en valait la peine. On traverse une partie du plateau assez sauvage qui débouche brusquement sur une petite vallée dans laquelle on a fait des retenues collinaires qui permettent de faire de magnifiques cultures d’oignons. Ces cultures sont faites dans des petits carrés entourés de pierre ou d’une levée de terre, arrosés à la main ou pour certains avec des moto pompes. La plus grande partie de ces champs sont entourés de murs de pierres sèches. Le vert tendre des oignons tranche violement sur les ocres de la terre et des rochers et l’ensemble, sur fond de retenue d’eau bleue parsemée de nénuphars a quelque chose de très bucolique et reposant. Nous avons visité Dourou avec un guide qui nous a ensuite conduit à un village, construit sur le rebord de la falaise. La route débouche brutalement sur le rebord de cette falaise et le spectacle est saisissant. La vue s’étend sur une immense plaine avec des dunes de sable, plantée d’acacias, jusqu’à l’horizon et sur la gauche, la falaise abrupte, de plus en plus haute, limite d’un trait brutal le plateau Dogon aussi loin que le regard peut aller. A la vue de ce spectacle formidable je comprend que l’on puisse faire des randonnées de plusieurs jours le long de cette falaise, ponctuée de villages tous plus beaux les un que les autres.
On ne vient pas au pays Dogon en simple touriste flâneur. Pour le visiter il est nécessaire de s’engager, de souffrir et de prendre du temps. Ce n’est pas une visite qui s’improvise, il est nécessaire de l’organiser et il existe sur place quantité de guides qui sont aptes à construire avec vous une visite sur mesure. Je n’étais pas préparé à cet aspect et j’avoue avoir été fortement contrarié par l’empressement des guides qui vous abordent à tout moment pour vous proposer leurs services, par moment on a l’impression qu’on ne peut rien faire sans eux et que leur présence est indispensable rien que pour se déplacer sur la moindre route du plateau. Néanmoins, si on veut vraiment visiter cette région, il faut disposer d’au moins une semaine et partir à pied, en VTT, en moto,en charrettes ou en 4x4, tout est possible, sur un circuit préalablement établi et organisé avec un guide qui se chargera de toute l’intendance. Si je reviens ici je ferai un circuit en charrette et bien sur je prendrai un guide pour l’organisation matérielle du périple.












Village typique du plateau Dogon



















Enclos et grenier






Lieu de palabre

  Culture de l’oignon





          



            Vallée aménagée pour la culture de l’oignon

















 

 
 
 
 
 
Greniers typiques
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 



 Le village de Dourou, vue du bas du promontoir rocheux













Dourou, case traditionnelle



Le lieu de palabres
Enclos
 






de la falaise, vue sur la plaine et ses dunes



Notre vaillante Kangoo
Vue du plateau Dogon.